Le voyage de Trice : le Bas-Poitou

MUSEE CHARLES MILCENDEAU

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Fils d’aubergistes de Soullans en Vendée, Charles Milcendeau est attiré dès l’enfance par le dessin. Souhaitant que ses enfants fassent des études, son père inscrit Charles à La Roche-sur-Yon puis à l’Institut Livet à Nantes en 1888. 

La pratique du dessin y étant trop tournée vers le domaine Industriel et Technique, Charles convainc son père de l’envoyer à Paris. Il y commence sa formation à l’Académie Julian. 

Charles fréquente assidûment le Louvre et c’est certainement là-bas que sa route croise celle de Gustave Moreau, l’un des maîtres du courant symboliste. Ce dernier accepte d’intégrer Charles dans son atelier de l’École des Beaux-Arts de Paris en 1892. 

Il s’y liera d’amitié avec Georges Rouault, Henri Matisse et Henri Evenepoel. Amateur de voyages, Charles reste néanmoins attaché à son marais de Soullans. En 1905, à la mort de son père et grâce à sa part d’héritage, il achète une propriété à Soullans, au Bois-Durand. 

Il y passe une partie de l’année, mais part régulièrement à la découverte de nouveaux lieux, de nouvelles inspirations : de 1896 à 1910, il passera par la Belgique, l’Italie, la Sardaigne, la Corse, l’Espagne

 Il ramènera de ses voyages quantité de portraits, car l’homme est au départ un portraitiste qui s’intéresse aux « petites gens » d’ici et d’ailleurs. Amoureux de son marais vendéen, il produira de nombreuses toiles le représentant inondé, entrera dans les bourrines à la rencontre de leurs habitants, livrant parfois des scènes intimes comme le Couple au parapluie.


D’une santé fragile, il meurt au Bois-Durand en 1919. Sa chambre, recouverte de fresques florales et animales d’inspiration mudéjare.

© Little Trice

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