Le coronavirus bien plus célèbre que les Présidents de la République

Même en pleines campagnes présidentielles, les noms de Chirac, Sarkozy ou François Hollande n’ont jamais figuré dans plus de 5 ou 10 % des articles. Mais le coronavirus, lui, s’est retrouvé dans 60 % des articles publiés par 20 Minutes en mars 2020, et presque autant sur les autres canaux d’information !!

Cette répétition obsessionnelle a fini par nous rendre fous. Nous n’avons plus pensé qu’à ça, jour et nuit, pendant des semaines, des mois, abandonnant toutes nos priorités du moment, renonçant pour beaucoup d’entre nous à notre travail, à nos fêtes de famille, à nos projets de tous ordres.

Pourtant, avec moins de 30 000 morts en France (moyenne d’âge 81 ans), le bilan est très loin derrière le cancer (170 000 décès par an), les maladies cardiovasculaires (140 000 décès par an), et loin derrière les démences séniles (40 000 morts)

La gigantesque flambée de coronavirus au Brésil n’est pas ce que l’on croit

A regardé la télévision, on pourrait croire que le Brésil est à feu et à sang à cause du Covid-19. Renseignement pris, le Brésil n’a pour l’instant que 271 morts du Covid-19, par million d’habitants.

C’est deux fois moins que l’Angleterre (637), trois fois moins que la Belgique (839), et 1,5 fois moins que la France (455).  Quand ils nous donnent les chiffres, les journalistes oublient simplement de préciser que le Brésil compte 212 millions d’habitants, ce qui donne forcément des chiffres globaux plus élevés.

Méfiez-vous des chiffres de morts ou de contaminations, annoncés dans les médias sans précision sur la population totale du pays

Depuis le début de l’épidémie, les médias annoncent le nombre de morts dans chaque pays et classent ceux qui ont le plus de morts comme étant des pays particulièrement touchés.

C’est absurde, car il faut évidemment rapporter le nombre de morts à la population totale. Comparer le nombre de morts de l’Italie et de la Chine, de l’Angleterre et des Etats-Unis n’a aucun sens. C’est pourtant ce qui est fait.

Méfiez-vous des idées reçues qui circulent

Les idées sont comme les virus : Elles se communiquent d’un cerveau à l’autre, et peuvent envahir une grande partie de la conscience. Elles peuvent coloniser des populations tout entières.

Lorsque ces idées sont absurdes, elles peuvent pousser des civilisations dans des aventures collectives insensées. Ce risque est particulièrement élevé aujourd’hui, avec les médias et les réseaux sociaux qui sont des autoroutes à propager les idées.

Le seul moyen d’arrêter les idées dangereuses, ce sont d’autres idées plus saines, plus fortes, qui leur font barrage. C’est ainsi qu’on peut échapper à la folie collective. En ce moment, j’hésite de plus en plus à ouvrir un journal où allumer une radio tant les nouvelles sont hystériques.

Le seul vaccin contre cela, c’est de regarder les chiffres, les faits, calmement, en remettant chaque chose à sa place.