Trop, c’est trop !
Mes amis, je n’ai pas par habitude sur mon site de faire de la « politique » mais quand on touche à la liberté et qu’on ne veut pas écouter le peuple alors là, je dis « aux barricades » déjà qu’on nous a floués sur le référendum de Lisbonne, alors que le peuple avait dit « NON » Monsieur le président de la République de cette époque lui n’en avait rien à foutre du peuple, puisqu’il a passé outre.
Nous pouvons d’ailleurs lui souhaité bonne retraite sur une île très lointaine et puisse t’il ne jamais en revenir pour nous faire ch…. Fermons là cette parenthèse et ouvrons un autre chapitre qui d’ailleurs à la même couleur de thème dans le fond et la forme !
Je vous laisse apprécier ce qui suit en votre âme et conscience, et ayez une « petite pensée » pour nos jeunes de l’an 40 qui n’ont pas eu peur de s’engager alors qu’ils n’avaient pour certains même pas dix-huit ans. Je vous pose cette question : aujourd’hui en 2014 si la France était en danger auriez-vous autant de crans que c’est héros ?
Mère Marie Elizabeth de l’Eucharistie, née à Draria en Algérie et morte le 30 mars 1945 au camp de Ravensbrück, était une religieuse catholique et une résistante française
Le 19 mars 1943, l’Abbé Bonpain est condamné à mort par le tribunal allemand siégeant à Lille. Voici la dernière lettre écrite par l’Abbé à ses parents, le jour de son exécution :
« Loos, le 30 mars 1943
Bien cher papa et maman,
Quand vous recevrez cette lettre, je serai auprès du bon Dieu ; dans cet au-delà pour lequel j’ai ici-bas tâché de tout sacrifier.
Je vous demande que vos larmes soient des larmes d’espérance et de confiance en Dieu ; je n’ai rien à regretter.
J’ai l’absolue certitude que c’est la Providence qui a tout permis, et, soyez-en certains, je suis profondément calme et tranquille.
(…)
Naturellement, je vous demande pardon de toute la peine que je vous cause, mais soyez-en sûrs, les souffrances et les épreuves immenses que Dieu vous a envoyées seront le gage certain d’immenses bénédictions de la part du Ciel sur vos enfants et petits enfants.
Je désire qu’on demande pardon pour moi à Mr le Doyen Danès du mal que j’ai pu dire de lui quand j’étais son vicaire et à tous ceux à qui j’ai pu faire de la peine, soit parmi mes confrères, soit parmi les si braves gens de Rosendaël.
J’offre ma vie pour l’Église, pour le diocèse, pour la France et tout spécialement pour la paroisse ND de Rosendaël (…).
Je demande instamment qu’aucune pensée de vengeance contre qui que ce soit s’élève, même pas dans vos cœurs.L’homme se démène, mais c’est Dieu qui le mène.
Je vous le répète, je suis profondément tranquille et je n’ose penser à cet instant fatal qui arrivera dans si peu de temps sans, je vous l’avoue bien sincèrement, une certaine joie, car j’espère bien vite pouvoir me reposer entre les bras de N.S et de la Ste Vierge.
Sur mon registre des messes (que j’avais laissé dans ma sacoche noire, lors de mon arrestation) il y a à barrer 35 messes que j’ai dites en prison, ici.
Un grand baiser à ma filleule que je tâcherai de protéger tout particulièrement du haut du ciel..
Je vous embrasse bien, Chers Papa et maman, en demandant à Dieu de vous donner beaucoup de courage, beaucoup : merci encore mille fois de votre bonté, de vos exemples.
J’embrasse tous mes frères et sœurs, tous mes neveux et
nièces. Et cette fois-ci, je vous dis à Dieu…
René Bonpain
Abbé Bonpain en route vers le ciel »
Il est exécuté en même temps que ses compagnons le 30 mars 1943 à 17 heures au Fort de Bondues, où 65 autres résistants furent passés par les armes entre le 17 mars 1943 et le 1er mai 1944.
La nouvelle de la mort de l’Abbé soulève l’indignation de la population dunkerquoise et le 13 avril 1943, un service funèbre est célébré à l’église Saint-Martin de Dunkerque, les Allemands ayant refusé qu’il soit effectué à Rosendaël, en présence d’une assistance considérable.
L’Abbé est inhumé au cimetière de Dunkerque.